mardi 16 octobre 2007

Mirecourt : visite dans la ville des luthiers

Au coeur des Vosges, Mirecourt ! Ici, deux spécialités : la dentelle et la lutherie. Malheureusement, le jour de mon passage, le musée de la lutherie était fermé mais grâce à quelques coups de téléphone et les précieux renseignements de mon interlocutrice, j'ai pu récupérer à mon arrivée la liste des artisans luthiers qui font visiter leur atelier.
Au XVIe siècle, la ville a compté environ 2000 luthiers, aujourd'hui ils ne sont plus qu'une douzaine et manquent un peu de clientèle. Mon choix s'est porté sur l'archetier(e) Catherine Baroin qui nous a très gentillement ouvert son atelier et nous a en détails conté son passionnant métier !

Cette Mirecurtienne est née dans l’univers de la lutherie. Après une formation de sculpteur sur bois, elle a appris les gestes minutieux du luthier avant de se spécialiser dans la fabrication de facture artisanale des archets du quatuor (violon, alto et violoncelle). Elle travaille d’après des modèles personnels, dans la pure tradition de l’archeterie française, façonnant le bois sur mesure, personnalisant parfois les finitions avec nacre et métaux précieux. Sans pour autant dédaigner la réparation et la restauration.

Les archets sont fabriqués dans des matériaux rares pour la plupart maintenant protégés et interdits à la vente (ivoire, écaille, nacre, bois précieux). La baguette est en bois de pernambouc (nom d’un état du Brésil d’où provient cette essence). C'est un bois à la fois dense et flexible. La baguette est ciselée avec précision pour garantir un équilibre parfait et un poids "réglementaire" aux alentours de 60g. La plaque de tête est en ivoire, elle est montée sur une fine plaque l'ébène. La mèche est en crin de cheval «pur sang». Plus le crin est foncé, plus il est épais et solide. Mais la mode est au crin blanc.. Tant pis pour les violoncellistes qui devront changer la mèche de leur archet plus souvent ! A l'autre bout, le bouton permet de tenir la mèche et de mettre l'archet sous tension.

Regardez ici pour avoir des schémas détaillés de l'archet et du violon.

 






Photos Gabrielle Rival, prises dans l'atelier de Catherine Baroin

Pour plus d'informations :
- le site de l'office de tourisme des Vosges (adresses de luthiers)
- La page Wikipédia sur la ville de Mirecourt
- le site de la ville de Mirecourt
- La page d'infos sur le musée de la lutherie


Contact de Catherine Baroin :
Catherine Baroin
5, rue St-Georges - 88500 Mirecourt
Tél. 03 29 37 00 98
E-mail : cathy.baroin@free.fr

jeudi 11 octobre 2007

Lucien Clergue : 50 ans de poésie photographique


dessin G. Rival d'après "Nu zébré" de L. Clergue
La Galerie Patrice Trigano présente une rétrospective du photographe arlésien Lucien Clergue, selon différentes thématiques : la mort, la tauromachie, les nus, les poètes et les peintres, les sables et leurs empreintes...
Lucien Clergue est le premier photographe à avoir été élu à l’Académie des Beaux-Arts. Son installation a eu lieu hier : jour du vernissage de son exposition à la Galerie Patrice Trigano.

Site internet : GALERIE PATRICE TRIGANO
Du 11/10/2007 au 24/11/2007
Horaires : Du mardi au samedi de 10h à 13h et de 14h30 à 18h30
4 rue des Beaux-Arts
PARIS 06 75006




Biographie de Lucien Clergue (Né à Arles le 14 août 1934) (Source Evene.fr)

Bercé par la douceur du vent et du soleil camarguais, Lucien Clergue a grandit au sein d'une famille de commerçants. Il étudie le violon avant découvrir la photographie. A la mort de sa mère, il entre à l'usine, mais les rencontres - notamment avec l'écrivain Jean-Marie Magnan, qui lui sera d'un grand soutien - et les voyages le poussent persévérer dans le domaine artistique. En 1953, il publie ses premiers clichés dans le quotidien Le Provençal, rapidement suivis de séries de photographies comme Les Saltimbanques (1954). Il rend visite à Picasso, et fait la connaissance de personnages aussi différents que Manitas de Plata, Jean Cocteau et Max Ernst. Il se découvre un grand intérêt pour les nus, qui deviennent son sujet de prédilection avec la corrida et les paysages. En l'espace de quelques années, il publie un premier livre (' Corps Mémorables'), expose ses travaux à Zurich et à Cologne, et participe au film 'Le Testament d'Orphée' de Jean Cocteau. Ces expériences passionnantes l'amènent à quitter son travail en 1959 pour devenir photographe indépendant. Dès lors, les expositions se succèdent - en France, aux Etats-Unis, en Espagne, au Japon,. .. - les livres se multiplient - il en publiera plus de 70, dans le monde entier - et Lucien Clergue prend part à de nombreux projets. Il créé des décors de spectacles, donne des conférences à travers le monde, réalise plusieurs courts métrages... Son talent est aujourd'hui unanimement reconnu.