dimanche 19 août 2007

La Renverse : les photos...

Pour moi, au programme de vendredi soir :
Arno, le Ministère des Affaires Populaires et Eiffel !

Malheureusement, à cause des intempéries, la soirée de samedi a été annulée.
Pour plus d'explications, vous trouverez ici une interview de Laurence Tesson, la présidente de l'association qui organise le festival.

Ci dessous une petite contribution photographique et trois extraits vidéos pour découvrir un peu plus les artistes de vendredi :




Arno «Les yeux de ma mère»



M.A.P. «Balle populaire»



Eiffel «Tandoori»
photos Gabrielle Rival

vendredi 17 août 2007

Festival : La Renverse

Vendredi 17 août, aujourd'hui commence le festival «La Renverse» sur la commune de Billiers. A l'origine à Muzillac, le bourg voisin, le festival était connu sous le nom des «Nuits Celtes». On pouvait y écouter divers groupes dont l'influence était celtique (on s'en serait douté vu le nom !). Le dimanche était d'ailleurs l'occasion d'un Fest diez.

Pour marquer le changement de lieu et la dérive de la programmation vers la world musique, il a été rebaptisé «La Renverse». La renverse qui pour les gens de la côte à une signification bien précise. Outre le fait que les chanteurs puissent tomber à la renverse en se prenant les pieds dans le fil de leur micro, que leur musique puisse être renversante, ou que certains spectateurs puissent tomber en arrière après avoir bu trop de chouchen... la renverse est également le moment où les courants changent de sens. Quand il s'agit de la marée ce moment est également appelé l'étale.
Cette année, c'est au fil des courants musicaux divers qu'il faudra se laisser porter.

La programmation est éclectique au plus grand bonheur de tous :
Vendredi 17 Août :
19h30 Nârâyana
20h50 Arno
22h30 M.A.P.
00h30 Eiffel
02h00 X.Makeena

Samedi 19 Août :
19h30 La Caravane Passe
21h30 Aldebert
23h00 Raul Paz
00h30 CharlElie Couture
02h00 Daby Touré.



Où est-ce ? - Thora - 56190 Billiers
Renseignements : office du tourisme de Muzillac :02 97 41 53 04

Quand est-ce ? - 17 et 18 août.
Ouverture de la billeterie à 19h.

la soirée : 19 € en location (commission en sus sauf pour l'Office de Tourisme de Muzillac) / 23 € sur place
Forfait 2 jours : 32 € en location / 35 € sur place
Gratuit pour les moins de 12 ans.


Pour plus d'informations :
Le site de «La Renverse»

vendredi 10 août 2007

Ekobo : Beau comme du bambou

Après vous avoir parlé des serviettes en fibre de bambou, je remets le couvert !!!
Et c'est le cas de le dire puisqu'il s'agit de la marque Ekobo qui produit de façon artisanale et écologique une ligne d'articles de vaisselle en bambou laqué.
Je résiste encore mais je pense qu'il ne va pas s'écouler plus d'une semaine avant que je ne craque pour l'achat de quelques pièces de cette collection aux couleurs acidulées.

Le bambou, tout doux dans ma salle de bain et bientôt très solide et utile dans ma cuisine.
Quand je vous dit que c'est durable, c'est pas un artifice publicitaire. J'ai lu qu'il existait des bols en bambou décoré datant de plus de 1500 ans... ça laisse le temps d'empiler des kiwis et des clémentines dans un saladier !! Enfin, ne soyons pas hypocrites, c'est pas parce qu'ils sont durables que je les aime, c'est parce qu'ils sont beaux (Ekobo : Ecologique + Beau)

Quelques images de ces récipients tout en rondeurs :


photos Ekobo

Les bols et autres sont fabriqués au Vietnam.
«Pourquoi en bambou ? Cette plante s'inscrit dans une logique de développement durable, et apporte une réponse à la déforestation de la planète. Elle pousse deux fois plus vite qu'un bois ordinaire, et produit 30% d'oxygène en plus. Le bambou est aussi une source de revenus, de nourriture et de logement pour plus de 2 milliards de personnes !
EKOBO a remonté toute la filière, et travaille directement avec les artisans. Aujourd'hui, une centaine de familles participe à l'aventure ; les artisans reçoivent un salaire deux fois plus élevé que celui pratiqué par le marché. EKOBO s'engage à garantir de bonnes conditions de travail, valoriser le savoir-faire des collectivités artisanales, tenir compte des traditions culturelles et de l'organisation sociale des fabricants. Le style innovant et contemporain des produits permet d'assurer une pérennité dans la production et l'organisation des structures locales.»
Le comptoir ethique





Où est-ce ? - Ekobo Home - 6, rue Vauvilliers - 75001 Paris
Métro : Louvre-Rivoli
Renseignements : 01 45 08 47 43
contact@ekobo.org
Liste des revendeurs en France

12€ le bol
19€ les couverts à salade
16€ le vase
49€ le plateau
59€ le grand saladier ...

Pour plus d'informations :
Le site Ekobo
Le comptoir éthique

mercredi 8 août 2007

L'Alinéa version gastéropode

Pour lire les clips, faire «clic droit» puis «play/lire»

Le Parfum... Le délicieux parfum des ateliers de Grasse


dessin Gabrielle Rival
«Fin juillet, ce fut l'époque du jasmin, en août celle de la jacinthe nocturne. Ces deux plantes avaient des parfums si exquis et en même temps si fragiles que non seulement leurs fleurs devaient être cueillies avant le lever du soleil, mais qu'elles exigeaient le procédé d'épuisement le plus spécial et le plus délicat. La chaleur atténuait leur parfum, et l'immersion soudaine dans la graisse brûlante et la macération l'auraient détruit. Ces plus nobles des fleurs ne se laissaient pas tout bonnement arracher leur âme, il fallait littéralement la leur soustraire par ruse et par flatterie. Dans un local réservé à leur efleurage, on les répendait sur des plaques de verre enduites de graisse froide, ou bien on les enveloppait mollement dans des linges imprégnés d'huile, et il fallait qu'elles y meurent en s'endormant doucement. Il fallait trois ou quatre jours pour qu'elles soient fanées et qu'elles aient alors exhalé leur parfum au profit de la graisse ou de l'huile voisines. On les en détachait alors prudemment et l'on répandait des fleurs fraîches. L'opération se répétait bien dix ou vingt fois et, d'ici que la pommade fût saturée ou que l'on pût exprimer des linges l'huile odorante, on était en septembre. Le résultat était encore nettement plus maigre que dans le cas de la macération. Mais la pâte de jasmin ou l'huile antique de tubéreuse obtenues par cet enfleurage à froid étaient d'une qualité qui surclassait tout autre produit de l'art des parfumeurs, tant elles étaient fines et fidèles à l'original. De fait, s'agissant du jasmin, on avait le sentiment que l'odeur érotique des fleurs, douce et tenace, avait laissé son reflet sur les plaques graisseuses comme dans un miroir, qui à présent le renvoyait tout naturellement - cum grano salis, bien sûr. Car il va de soi que le nez de Grenouille distinguait encore la différence entre l'odeur des fleurs et leur parfum mis en conserve : l'odeur propre de la graisse (si pure qu'elle fût) enrobait là comme un voile ténu l'image originale de la senteur naturelle, l'atténuait, en affaiblissait doucement l'éclat, rendant peut-être du coup supportable aux gens du commun une beauté qui sans cela ne l'eût pas été... Mais en tout cas, l'efleurage à froid était le moyen le plus raffiné et le plus efficace de capter les parfums délicats. Il n'en existait pas de meilleur. Et si cette méthode ne suffisait pas encore à convaincre entièrement le nez de Grenouille, il savait tout de même qu'elle était mille fois suffisante pour duper un monde de nez grossiers.»

Extrait du livre « Le Parfum» de Patrick Süskind

mardi 7 août 2007

Le Parfum... La puanteur de Paris au XVIIIe siècle


dessin Gabrielle Rival
«Au XVIIIe siècle vécut en France un homme qui compta parmi les personnages les plus géniaux et les plus abominables de cette époque qui pourtant ne manqua pas de génies abominables. C'est son histoire qu'il s'agit de raconter ici. Il s'appelait Jean-Baptiste Grenouille et si son nom, à la différence de ceux d'autres scélérats de génie comme par exemple Sade, Saint-Just, Fouché, Bonaparte, etc., est aujourd'hui tombé dans l'oubli, ce n'est assurément pas que Grenouille fût moins bouffi d'orgueil, moins ennemi de l'humanité, moins immoral, en un mot moins impie que ces malfaisants plus illustres, mais c'est que son génie et son unique ambition se bornèrent à un domaine qui ne laisse point de traces dans l'histoire : au royaume évanescent des odeurs.
A l'époque dont nous parlons, il régnait dans les villes une puanteur à peine imaginable pour les modernes que nous sommes. Les rues puaient le fumier, les arrière-cours puaient l'urine, les cages d'escalier puaient le bois moisi et la crotte de rat, les cuisines le chou pourri et la graisse de mouton ; les pièces d'habitation mal aérées puaient la poussière renfermée, les chambres à coucher puaient les draps graisseux, les courte-pointes moites et le remugle âcre des pots de chambre. Les cheminées crachaient une puanteur de soufre, les tanneries la puanteur de leurs bains corrosifs, et les abattoirs la puanteur du sang caillé. Les gens puaient la sueur et les vêtements non lavés ; leurs bouches puaient les dents gâtées, leurs estomacs puaient le jus d'oignons, et leurs corps, dès qu'ils n'étaient plus tout jeunes, puaient le vieux fromage et le lait aigre et les tumeurs éruptives. Les rivières puaient, les places puaient, les églises puaient, cela puait sous les ponts et dans les palais. Le paysan puait comme le prêtre, le compagnon tout comme l'épouse de son maître artisan, la noblesse puait du haut jusqu'en bas, et le roi lui-même puait, il puait comme un fauve, et la reine comme une vieille chèvre, été comme hiver. Car en ce XVIIIe siècle, l'activité délétère des bactéries ne rencontrait encore aucune limite, aussi n'y avait-il aucune activité humaine, qu'elle fût constructive ou destructive, aucune manifestation de la vie en germe ou bien à son déclin, qui ne fût accompagnée de puanteur.
Et c'est naturellement à Paris que la puanteur était la plus grande, car Paris était la plus grande ville de France. Et au sein de la capitale, il était un endroit où la puanteur régnait de façon particulièrement infernale, entre la rue aux Fers et la rue de la Ferronnerie, c'était le cimetière des Innocents. Pendant huit cents ans, on avait transporté là les morts de l'Hôtel-Dieu et des paroisses circonvoisines, pendant huit cents ans on y avait jour après jour charroyé les cadavres par douzaines et on les y avait déversés dans de longues fosses, pendant huit cents ans on avait rempli par couches successives charniers et ossuaires. Ce n'est que plus tard, à la veille de la Révolution, quand certaines de ces fosses communes se furent dangereusement effondrées et que la puanteur de ce cimetière débordant déclencha chez les riverains non plus de simples protestations, mais de véritables émeutes, qu'on finit par le fermer et par l'éventrer, et qu'on pelleta des millions d'ossements et de crânes en direction des catacombes de Montmartre, et qu'on édifia sur les lieux une place de marché.
Or c'est là, à l'endroit le plus puant de tout le royaume, que vit le jour, le 17 juillet 1738, Jean-Baptiste Grenouille.»

Extrait du livre « Le Parfum» de Patrick Süskind

Le livre : (l'avis de la FNAC que je partage) «Qu’un roman historique parvienne à reconstituer une époque à travers son langage, ses costumes, ses habitudes alimentaires, c’est impressionnant, mais qu’il réussisse en plus à faire revivre un univers olfactif, jamais une telle gageure n’avait été tentée. À travers l’histoire passionnante de Jean-Baptiste Grenouille, meurtrier doté d’un odorat exceptionnel, c’est tout le XVIIIe siècle français qui ressurgit miraculeusement préservé, des parfumeries de Grasse (l’auteur a fait ses études à Aix-en-Provence) à la puanteur des bas-fonds de Paris. Monstre et génie, rêvant de dominer le monde et d’égaler Dieu grâce à son don si particulier et à son absence totale de scrupules, le personnage de Grenouille est inoubliable, entraînant le lecteur par le bout du nez dans des tribulations surprenantes et drôlatiques jusqu’à une chute plutôt inattendue.»
Le film : sorti en DVD en mai dernier... à voir, même si le roman reste le meilleur moyen de découvrir le nez de Jean-Baptiste Grenouille !

lundi 6 août 2007

La pinacothèque de Paris - Roy Liechtenstein - Evolution






Roy Liechtenstein «Seductive girl» (1996)

Depuis le 15 juin 2007, un nouveau lieu de culture et d'art a ouvert ses portes à Paris. Sur la place de la Madeleine, au milieu des boutiques chic, la pinacothèque offre 2000m² d'espace d'exposition.



photos Martine Piazzon

Sur trois niveaux (Un sous-sol comme un dédale dans les entrailles mystérieuses de la ville, un rez-de-chaussée de plein-pied avec la vie parisienne et un premier étage animé par l’architecture particulière des coursives courant le long des entrepôts du XIXe siècle), la pinacothèque de Paris en collaboration avec la Fondation Roy Lichtenstein (New York) et la Fondation Juan March (Madrid) présente jusqu'au 23 septembre 97 oeuvres Pop Art de Roy Liechtenstein. La France n'avait pas accueilli de retrospective du travail de l'artiste depuis 1982 et la plupart des oeuvres exposées ici n’ont jamais été montrées au public français. L'exposition intitulée «Evolution» offre pour la première fois une vision complète et inédite des différentes étapes du procédé de création de l’artiste. On y découvre également via croquis, collages et maquettes les influences du peintre/sculpteur : de Hergé à Walt Disney, de Picasso à Van Gogh ou des estampes chinoises.



Où est-ce ? - Pinacothèque de Paris
28, place de la Madeleine — 75008 Paris
Métro : Madeleine (lignes 8, 12, 14) Bus : 24, 42, 52, 84, 94
Renseignements : 01 42 68 02 01

Quand est-ce ? - Jusqu'au 23 septembre.
Ouverture tous les jours de 10h30 à 18h30. Fermeture de la billetterie à 17h45

Plein tarif : 8 euros
Tarif réduit : 6 euros (sur présentation d'un justificatif)
De 12 à 25 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, famille nombreuse, carte Améthyste et Emeraude, maison des artistes.

Pour plus d'informations :
Le site de la pinacothèque de Paris
Fondation Roy Liechtenstein
Fondation Juan March